Ça y est la Commission d’Evaluation indépendante des élections a sorti son rapport.

Il a été remis au président dans la nuit du samedi au dimanche 2 au 3 Janvier, vers les UNE HEURE DU MATIN.

 Et tous les media en parlent.

Ce matin nous vous présenterons le compte rendu du Miami Herald et celui du Huffington Post.

Rappelons que le CEP dans ses résultats officiels accordait 32.76 % des votes au candidat du pouvoir Jovenel Moïse, tandis que le candidat Jude Célestin ne recevait que 25.29 % des votes.

Résultats qualifiés de tout à fait ridicules par Monsieur Célestin .

 Les deux articles font état du nombre incalculable d’irrégularités et de cas de fraudes relevés dans ces élections présidentielles et legislatives du 25 octobre. 

 Et les deux journaux opinaient que la machine électorale devait opérer des changements drastiques, si jamais on voulait faire un deuxième tour.

 Pour Jacqueline Charles du Miami Herald le rapport de la commission ne demande pas une annulation du second tour. Quel deuxième tour qui selon Michel Martelly et son premier ministre Evans Paul devrait avoir lieu le 17 Janvier prochain , si jamais Haïti devait avoir un nouveau président qui entrerait en service le 7 février prochain, comme le veut la Constitution.

 Cependant pour Robert Fatton un expert des question haïtiennes et professeur de sciences politiques à l’Université de Virginia cette date du 17 Janvier est impensable, vu les corrections qu’il faudrait apporter au fonctionnement du CEP et vouloir coute que coute choisir la date du 17 Janvier 2016 pour le second tour ne ferait que plonger le pays dans une crise encore plus profonde que celle dans laquelle iI se trouve plongé.

 Certains avaient espéré  que la Commission , dans son rapport allait débloquer lipase politique et permettre une avancée du processus electoral. Mais cela n’a pas été le cas et pour certains les conclusions du rapport risquent de plonger encore davantage le pays dans l’impasse. En signalant que des signatures étaient manquantes ainsi que des empreintes inexistantes dans 57 % des cas examine on signale que les élections du 25 octobre ne peuvent pas vraiment être retenue comme valables.

Ensuite dans 31 % des cas les numéros d’enregistrement des électeurs manquaient et dans 47 % des cs figuraient avec des erreurs.

 Et pour Le Miami Herald le travail de la commission a plutôt été une évaluation du processus électoral plutôt qu’une vérification des 1.5 millions de bulletins.

 Et comme résultat le rapport s’est arrêté et n’a pas spécifier au profit de qui on avait particulièrement triché. Ou qui avait le plus bénéficier de toutes ces irrégularités.

Pour pouvoir tire rune telle conclusion, il aurait fallut de davantage d’expertise  technique.

Le Miami Herald note aussi que l’un des membres de la commission d’évaluation, en l[occurrence Gédéon Jean qui représentait le secteur de Droits Humains n’a pas signé le rapport.

 Le gouvernement a bien reçu le rapport dimanche au petit matin mais s’est gardé de dire si oui ou non le second tour aura lieu le 17 Janvier, comme l’avait dit Monsieur Martelly, dans son discours du 1er janvier.

 L’autre article retenu ce matin est celui du Huffington Post, un quotidien du Québec qui parait dans le journal canadien avec ce grand titre:

 Haïti: les élections du 25 octobre «entachées d'irrégularités»

 La commission tire à boulets rouges sur le CEP dont la médiocrité du travail est la cause première des irrégularités.

Lors d'entretien avec les membres de la commission, le CEP a reconnu la faiblesse de sa préparation: "l'institution électorale admet que plus de 60% des membres de bureaux de vote n'étaient pas capables d'accomplir correctement le travail demandé”, indique le rapport. "En découle tant de procès-verbaux mal rédigés, avec des ratures, des erreurs de calcul ou de comptage", selon la commission.

Les signatures ou empreintes des électeurs manquent sur 57% des procès-verbaux analysés par la commission et, sur 47% des documents vérifiés, les numéros des cartes d'identification nationale sont incorrects. Cette carte est le document que chaque citoyen doit obligatoirement présenter pour pouvoir voter.

Pour la commission, ces irrégularités sont le signe de potentiels bourrages d'urnes: cela "indiquerait que des votes n'auraient pas été exprimés par des électeurs ayant la qualité pour le faire", peut-on lire dans le rapport de 14 pages.

Devant une telle crise de confiance envers le processus électoral, aucune date n'a encore été arrêtée pour la tenue des législatives et le second tour de la présidentielle, initialement prévues le 27 décembre 2015.

Alors qu'Haïti n'a pas de parlement fonctionnel depuis un an, la rentrée parlementaire prévue le 11 janvier devrait s'effectuer sans que la totalité des sièges ne soit pourvue.

Le retard dans l'organisation des scrutins hypothèque aussi la passation de pouvoir entre le président Michel Martelly et son successeur, prévue le 7 février.

 Et voilà donc le compte rendu de ces deux journaux. Tous deux indiquent que le rapport laisse chacun sur sa faim.

 Et les deux organes de presse de conclure aussi bien l’un que lautre:

 Le  rapport ne nous fait pas, mais pas du tout avancer vers une résolution de la crise. La crise demeure.

Il y a des gens qui avaient pensé que le rapport en dévoilant au profit de qui on avait davantage triché, permettrait de conclure: C’est tel candidat qui est sorti vainqueur du premier tour. Donc pas la peine d’organiser un second tour…

Mais rien de ce genre ne se lit dans le rapport.

 En conclusion lit-on dans l’article du Miami Herald la commission a omis de faire les recommandations logiques qui s’imposaient : l’organisation de nouvelles élections avec un nouveau CEP.

 Mais d’un autre côté,  quelle preuve a t-on que un nouveau CEP serait à même d’organiser des élections sans fraude majeure , souligne Robert Fatton ?

Et que ce ne serait pas Kif/Kif, du pareil au même ???