ECONOMIE Intervenant lors du premier programme télévisé de vulgarisation des actions du gouvernement, M. Lamothe a révélé qu'Haïti a bénéficié depuis 2008 de plus de 1.3 milliards de dollars dans le cadre de PétroCaribe. Ces fonds ont permis la réalisation de 189 projets dans les domaines des infrastructures, de l'agriculture, de l'éducation et de l'assistance sociale. M. Lamothe révèle que 60% des fonds ont été alloués au secteur des infrastructures, jugé prioritaire par l'administration Martelly. Le Premier ministre haïtien se réjouit également que les autorités vénézuéliennes aient décidé d'annuler une partie de la dette estimée à 395 millions de dollars. Dans le cadre d'un nouvel accord, les pays membres de la ZEP (zone économique PétroCaribe) pourront rembourser leur dette par la fourniture de denrées alimentaires au Venezuela. Le chef du gouvernement annonce que le Bureau de Monétisation mettra en place une table sectorielle pour qu'Haïti puisse rembourser sa dette de plus d'un milliard de dollars. Selon le Premier ministre Lamothe, ces fonds seront utilisés pour renforcer des filières agricoles identifiées par les membres de la table sectorielle. « Nous avons la volonté politique de transformer le pays », a insisté M. Lamothe qui a laissé entendre que le gouvernement recherche des fonds pour réaliser de nombreux projets de développement. Le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe a déclaré le samedi 6 juillet vouloir la fin du néo-libéralisme en Haïti. « Les gouvernements précédents ont appliqué une politique ultra-libérale, estime Laurent Lamothe. Ils ont cassé toutes les taxes, les tarifs douaniers et tous les produits ont envahi notre pays. Notre production nationale est tombée à zéro. » Pour le Premier ministre haïtien, la dette contractée auprès du Venezuela n'est pas un handicap mais une aubaine. Pour lui, la logique de Caracas est simple : « Ne payez pas cash, mais envoyez-nous plutôt de la nourriture. » Cet accord permettrait à Haïti de relancer son agriculture et donc de sortir de la misère. Tel est le discours du gouvernement. Mais arriver à produire suffisamment pour exporter est un défi immense : aujourd'hui l'insécurité alimentaire touche deux compatriotes haïtiens sur trois.