Alors que le Senat souhaite que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) remplace l’un de ses représentants au niveau du Conseil électoral provisoire (Cep), comme condition sine qua non pour voter la loi électorale, le dialogue avec l’Exécutif serait en mode pause. Joint par l’agence d’information en ligne AlterPresse, Me Dilia Lemaire confirme qu’au niveau du Cspj le processus de remplacement de l’un des représentants au Cep suit son cours. « Deux réunions ont été réalisées, le mercredi 11 et jeudi 12 juin sur la question. Nous avons discuté sur le changement d’un membre parmi les représentants du Conseil. Un vote a été fait pour changer un membre. Mais, il n’est pas encore remplacé », a fait savoir Dilia Lemaire. Les rencontres s’enchainent au niveau du Cspj pour savoir qui remplacera ce membre, a-t-elle indiqué. En attendant le président Michel Martelly a déjà pris un arrêté appelant le peuple à participer aux élections. Les élections législatives partielles devraient avoir lieu le dimanche 26 octobre 2014 et les élections des collectivités territoriales le dimanche 28 décembre 2014, selon l’arrêté de Martelly. L’un des fers de lance du groupe des six sénateurs, se réclamant de l’opposition, le Sénateur Wesner Polycarpe, critique fermement le chef de l’Etat qui, d’après lui, a le projet, depuis le 14 mai 2011, de se débarrasser du parlement. D’après le sénateur Polycarpe, un ensemble d’évènements et de manœuvres dilatoires, a été mis en place par Michel Martelly pour arriver en 2015 sans parlement. Il insiste sur le fait que « le président Michel Martelly ne peut pas organiser les élections, pour ne pas perdre une majorité de l’une des chambres du parlement. En vue d’éviter que les articles 185, 186 s’appliquent contre lui, pour le destituer et le jeter en prison ». Cependant, il se dit très optimiste par rapport à l’issue de la crise, tout en restant attaché à l’esprit de l’article 289 de la constitution.