Port-au-Prince, le 20 novembre 2014 – (AHP) – Le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, a banalisé la présence du beau-frère du président Michel Martelly, Kiko St-Rémy dans la manifestation de l’opposition le 18 novembre dernier.

Le défenseur des droits humains soutient que M. St-Rémy n’a rien à voir avec les revendications des protestataires qui dénonçaient les arrestations illégales et réclamaient la libération des prisonniers politiques. Selon lui, le frère de la première dame était dans la manifestation de l’opposition dans le seul but de défendre ses propres intérêts.

Dénonçant une fois de plus l’implication du beau-frère du président Michel Martelly dans le narcotrafic en complicité notamment avec le « Gang Galil », une association de malfaiteurs, selon lui, proche du pouvoir, Pierre Espérance affirme que M. St-Rémy se sent actuellement menacé depuis l’arrestation suivie de l’extradition vers les Etats-Unis, de l’ancien responsable du commissariat de Léogane.

Piere Espérance ns a dénoncé par ailleurs la formation d’un groupe paramilitaire à la Mairie de Port-au-Prince. Des civils armés recrutés par les autorités municipales de la capitale empêchent les policiers de remplir convenablement leur mission.

Pour lui, cette situation n’est pas sans relation avec la recrudescence de l’insécurité constatée ces derniers mois dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Il rappelle que du 1er au 28 octobre, 33 personnes ont été tuées par balle alors que 12 autres sont tombées dans les mêmes circonstances entre le 6 et le 11 novembre.

Pierre Espérance appelle les forces de l’ordre à reprendre le contrôle de la sécurité notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.