Les bas-reliefs des statues du Champs de Mars en train de disparaitre.

Cela fait plusieurs jours que le public observe indigné la disparition des bas reliefs en bronze de la statue du Roi Henry Christophe.
Les sculptures représentent des scènes décrivant notre Histoire, l’arrivée des Français dans l’île, l’opposition des habitants de l’île, puis les scènes de tortures imposées aux esclaves.
Tout ça est en train de disparaitre.
Les responsables ?
Ni vu, ni connu, alors que cela se passe à deux pas du MUPANAH, ( Le Musée du Panthéon National ) chargé de conserver notre patrimoine historique et culturel ( les dépouilles de nos ancêtres), à quelques mètres de l’ambassade de France et du Palais National
Or ce n’est pas en deux secondes que les malfrats ont effectué leur forfait.
Il a fallu déchouquer ces plaques de bronze, les enlever , le transporter “ ailleurs”…
Cela a certainement pris du temps !
Ils ont emporté ce qu’ils pouvaient, se promettant , certainement de revenir pour continuer leur oeuvre, jusqu’à ce qu’un jour, ils auront tout enlevé
ils emporteront la statue elle même.
Il s’agit ici du Roi Henry Christophe. Mais le Champs de Mars abrite d’autres statues, celle de l’empereur Jean Jacques Dessalines ou celle du president Alexandre Pétion.

Le Champs de Mars, notre champs de Mars est dans un état déplorable.
Des statues recouvertes de vert de gris, des détritus éparpillés un peu partout, des marchands de pacotilles ou de fritures avec leurs réchauds bien installés sur cette place publique…
Et surtout aucune surveillance comme devrait avoir droit la plus grande place publique de la capitale.

Les voleurs ont vraiment la vie belle.

C’est donc un SOS qu’est venu nous lancer ce memoran en Histoire de l’Art de l’IERAH, l’Institut d’Etudes et de Recherches Africaines en Haïti
L’enjeu est d’envergure.
Laisserons nous faire les voleurs ?
Les places publiques sont devenues des lieux à la disposition des voleurs de toutes sortes qui n’ont plus qu’à se servir.
Depuis quelque temps nous remarquons les appels à l’aide de la plasticienne Barbara Prezeau Stevenson dont deux des Coeurs qui faisaient l’admiration des promeneurs sur la jetée Pétion-Bolivard le long de la mer, baptisé depuis par les promeneurs venus de la diaspora: LAKOU NEW YORK ont disparu, là aussi sans laisser de trace.
Pour l’histoire nous aimerions signaler aussi la disparition des nombreuses statues du bi-centenaire éparpillées partout là où il avait des espaces verts
Les voleurs sont à l’oeuvre à travers le pays.

Les laisserons nous faire ?