Les entreprises agricoles haïtiennes ne pourront pas absorber la main d'œuvre en provenance de la République Dominicaine. Le président de l'association des Nationale des Producteurs Agricoles, Jerry Mourra, soutient que les capitaux sont insuffisants dans ce secteur.

 Il révèle que les institutions bancaires refusent d'accorder des crédits aux entrepreneurs dans ce secteur en raison des faiblesses de la législation haïtienne. Les banques ne disposent pas de garantie pour récupérer leurs investissements, dit-il rappelant que la législation haïtienne interdit la saisie des propriétés agricoles en cas d'incapacités à honorer les engagements.

 D'après le président de l'ANAPA les autorités haïtiennes devraient adopter des politiques publiques pour inciter les banques commerciales à dédier un quart de leur portefeuille de crédit aux entreprises agricoles. Il soutient que la Banque Centrale doit dans le même temps apporter les garanties nécessaires pour ces crédits.

 M. Mourra déplore également l'absence d'assureurs pour les entreprises agricoles et agroindustrielles. Les assureurs doivent assurer le secteur agricole, martèle M. Mourra plaidant pour une intervention des parlementaires dans ce secteur.

 L'absence des institutions financières dans le secteur agricole constitue un frein pour le développement des entreprises, explique le président de l'Anapa. Il fait remarquer que contrairement aux entreprises agricoles dominicaines, les entreprises haïtiennes ne bénéficient pas des services d'un assureur pour le transport des marchandises.

  Le gouvernement haïtien préconise l'intégration des déportés de la République Dominicaine dans le secteur agricole. Un appel pressant à été lancé aux haïtiens de la diaspora afin de favoriser l'apport de nouveaux capitaux dans le secteur.