Migration haïtienne au Brésil : bientôt la fermeture temporaire de la frontière entre le Brésil et le Pérou Publié le mercredi 22 janvier 2014 Les autorités de l’Etat brésilien d’Acre (Nord) ont réclamé du gouvernement central la fermeture temporaire de la frontière du Brésil/Pérou suite à l’augmentation du nombre d’immigrants haïtiens qui entrent quotidiennement dans ce pays, lit-on dans une dépêche de l’agence en ligne dominicaine almomento.net. « Le nombre d’immigrants haïtiens qui arrivent au Brésil en passant par la frontière du Pérou a sérieusement augmenté ces derniers jours. », a déclaré Nilson Mourão, Secrétaire des Droits de l’Homme d’Acre sur le site G1 de Globo. « Cette situation est très préoccupante. De 20 à 30 immigrants haïtiens, par jour on est passé de 70 à 80. Je crains que cela ne se transforme en tragédie. », a-t-il ajouté. De son côté, le porte-parole du Secrétariat a fait savoir que la meilleure solution serait de fermer temporairement la frontière afin de freiner l’arrivée irrégulière et massive des immigrants haïtiens sur le sol brésilien. « L’espace qui abrite les immigrants dont la capacité d’accueil est de 300 personnes, regorge actuellement 1000 personnes. », a-t-il soutenu. Selon les médias locaux, le gouverneur Tiao Viana serait en communication avec le ministre de la Justice, José Eduardo Cardozo, pour solliciter la fermeture officielle, dans les prochains jours de la frontière du Brésil/Pérou. Signalons que suite au passage du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 ayant ravagé Haïti, des immigrants haïtiens se tournent vers le Brésil à la recherche d’un mieux être. En janvier 2012, des réseaux d’organisations de droits humains et d’universitaires brésiliennes avaient publié un manifeste où ils avaient demandé au gouvernement de Dilma Roussef d’« élaborer conjointement avec les pays de transit des migrants haïtiens (La Bolivie, le Pérou, l’Equateur, le Chili…) un projet d’accueil impliquant les différents acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux de manière à garantir une migration sûre. Le GARR saisit l’occasion pour exhorter les autorités haïtiennes à accorder la priorité au bien-être de la population et à rompre avec l’exclusion qui caractérise le plus souvent la société haïtienne. Il les invite à mettre en place de vrais programmes de développement et d’emplois en vue de donner aux citoyennes et citoyens le goût de rester dans leur propre territoire sans être obligés de risquer leur vie dans des voyages irréguliers. [Source : GARR]