Apres l’élimination des sélections nationales des moins de 17 ans et des moins de vingt ans dans les ultimes phases éliminatoires de la Coupe du monde de leur catégorie respective il y a de cela quelques mois, c’était au tour de la sélection féminine des moins de 17 ans de s’engager dans une éliminatoire de coupe du monde. La première phase a eu lieu au début de ce mois en République dominicaine et les petites Grenadières l’ont survolé en effectuant autant de victoires que de matches disputés, marquant 36 buts et ne concédant qu’un seul pour s’adjuger le billet donnant droit à la deuxième phase. Contre toute attente, Haïti a été retenue comme siège unique pour organiser la deuxième phase. Ainsi le stade national Sylvio Cator a été du 19 au 29 septembre écoulé, le théâtre de la deuxième phase de ces éliminatoires comprenant un tournoi de huit équipes qui devrait donner un champion et vice champion qui automatiquement obtiendraient leur billet pour la dernière phase. Ces huit équipes répondaient au nom de : 1) Porto-Rico 2) Haïti 3) Antigua & Barbuda 4) Iles Vierges US qui composaient le groupe A et 1) Trinidad 2) Bermudes, 3) Grenade 4) Rep.Dom. Cette dernière phase a eu lieu sans difficultés jusqu’à la grande finale mettant aux prises la sélection haïtienne et son homologue de la Trinidad le dimanche 29 septembre 2013. Les deux finalistes qui avaient déjà en main leur billet automatiquement après s’être qualifiés pour la finale, ont livré une bataille digne de leur rang. L’équipe de James Maurissettes a comme d’habitude gardé les pieds sur le ballon dès le coup de sifflet du démarrage jusqu’à la fin du match, qui s’est soldé sur le score d’un but à zéro en faveur des Soca Warriors. But marqué à la 38e minute de jeu par Summer Arjoon, le dossard 8 de l’équipe Trinidadienne qui a su profiter de l’erreur de Verlene Estime, l’arrière latérale gauche haïtienne impénitente jusque-là, pour embarquer Jonie Gabriel, la gardienne haïtienne. Les coéquipiers de Louis Batcheba ont beau essayé de rétablir l’équilibre mais aucun de leur assaut offensif n’a pu traverser la défense adverse jusqu’à la dernière seconde. Le match s’est à la fin transformé en un nouvel affront pour le football haïtien qui n’a toujours pas trouvé comment traiter ce mal congénital qui est l’inefficacité devant les buts, l’absence de concentration et les approximations dans les exécutions. Les petites Grenadières partiront à la recherche d’une troisième participation pour Haïti en Coupe du monde après celle obtenue en 1974 par la sélection haïtienne senior de Manno Sanon et en 2007 par l’équipe masculine des moins de 17 ans de Jean Yves Philogène Labaze, tous deux partis pour l’au-delà. Cette troisième phase se déroulera à la Jamaïque du 30 octobre au 9 novembre prochain, cette fois Haïti aura à affronter les mastodontes de l’Amérique du nord : les Etats Unis, le Mexique et le Canada ainsi que leurs homologues de l’Amérique centrale. L’échéance n’est pas trop loin de nous et une préparation adéquate serait nécessaire pour aborder avec plus ou moins d’espoir la dernière phase, mais cela paraît peu probable. Alors nous n’avons qu’à espérer que les dieux du foot soient de notre côté pour revoir Haïti jouer une Coupe du monde. Benito Sinord