Le président du sénat de la République, Dieuseul Simon Desras, a dit ‘’NON’’ au dysfonctionnement du parlement en 2015, ce lundi 17 novembre, dans un discours adressé à la nation. S’exprimant au nom de tous ses pairs à la veille du 211ème anniversaire de la bataille de Vertières, l’élu du Centre a accusé l’exécutif de tout mettre en œuvre pour rendre dysfonctionnel le parlement en 2015.

Rappelant au pouvoir exécutif sa responsabilité dans la crise actuelle pour n’avoir pas réalisé depuis tantôt 3 ans les élections en Haïti, le sénateur Desras a désigné l’administration Martelly comme le véritable artisan du blocage du processus électoral.

"Le parlement est une institution républicaine incontournable", a lancé Dieuseul Simon Desras ajoutant que si le corps législatif venait à être dysfonctionnel c’est l’édifice républicain tout entier (Exécutif-législatif-judicaire) qui s’effondrerait.

Par ailleurs, Desras a dénoncé la campagne de dénigrement lancée par l’exécutif contre le sénat haïtien.

"En aucun cas, six (6) sénateurs n’auraient pu, par abstention ou politique de la chaise vide, infirmer le quorum si le sénat était doté de ses 30 membres’’, a poursuivi le président du grand corps, imputant ce qu’il appelle "la faute originelle" au président Michel Martelly qui n’a rien fait pour renouveler le personnel politique.

Sans recommander clairement l’application de l’article 289 de la constitution en vue de créer un conseil électoral provisoire, l’élu du Centre a indiqué que ce prescrit de la loi-mère n’était pas obsolète comme le prétendent des proches du pouvoir.

Notons que tout au long de son discours, en présence de quinze sénateurs de toute tendance, Dieuseul Simon Desras n’a cessé de rappeler que "son adresse à la nation découle d’une position commune adoptée par l’ensemble du corps’’.