• L’écrivain haïtien Raymond Chassagne est décédé ce 27 mai à Montréal à l’âge de 89 ans, annonce la maison d’édition Mémoire d’encrier dans un communiqué. • Poète, essayiste, Raymond Chassagne est l’auteur d’une œuvre de haute exigence, qui va de la prose analytique à l’écriture poétique, indique le communiqué. • Son dernier recueil titré Éloge du paladin, a été publié l’année dernière, et à l’occasion un hommage lui a été rendu. • « Il a su mêler sa voix à celle des grands poètes du continent américain : Saint-John Perse, Léon Gontran Damas, Aimé Césaire, Édouard Glissant », estime la maison d’édition. Né le 13 février 1924 à Jérémie (Haïti), Raymond Chassagne est un ancien officier de l’Armée, qui a connu l’exil après un procès politique et une incarcération de neuf mois, dans les prisons de François Duvalier. Séjournant aux États-Unis de 1959 à 1966, et ensuite au Canada où il obtient un diplôme de maîtrise à l’Université McGill en 1975, avec un mémoire portant sur l’œuvre poétique d’Aimé Césaire. Il poursuit ses études à l’Université de Montréal et prépare une thèse de doctorat sur l’œuvre d’Édouard Glissant en 1979. Il enseigne la littérature au Québec jusqu’à son retour en Haïti, en 1979. Il dispense des cours de littérature et de méthodologie à l’Université d’État d’Haïti . Il a su mêler sa voix à celle des grands poètes du continent américain : Saint-John Perse, Léon Gontran Damas, Aimé Césaire, Édouard Glissant. Il est le dernier de ces paladins, attachés aux mots de la tribu. Sa passion est son pays. La question de Raymond Chassagne est connue de tous : Comment éviter ce « graduel épuisement de l’espoir » afin de trouver la voie pour un vivre-ensemble ? Il a passé sa vie à réfléchir sur le mot juste, l’analyse qui dit ce pays déchu, ce « carcéral insulaire »