Après avoir sollicité et obtenu fin août le bénéfice de l’urgence pour le vote de la loi électorale au Parlement haïtien, le président Michel Martelly tarde encore à convoquer la chambre basse à l’extraordinaire pour qu’elle se penche sur le texte en 2e lecture. La chambre des députés, début septembre, puis le sénat début octobre, avaient séparément mais en termes différents, adopté le texte. Ce qui plaçait le chef de l’État dans l’obligation de convoquer la chambre à l'extraordinaire pour une deuxième approbation du texte de loi . Mais depuis un mois, c’est le silence au niveau du palais national. Le porte-parole de la présidence Lucien Jurat a beau annoncer à plusieurs reprises que cette convocation à l’extraordinaire interviendrait dans un proche avenir, mais le président Michel Martelly a coupé mardi les ardeurs de ceux qui attendaient incessamment une décision en ce sens. Le président a indiqué que, s’agissant de la convocation de la chambre basse, il n’y a aucun délai mais des objectifs. En marge de sa participation à l’inauguration du centre d’accueil de Delmas 3, Michel Martelly a fait savoir qu'il se concentrait pour l’instant sur la recherche d'un consensus de manière à ce que le texte puisse être voté au parlement dès qu’il aura signé la lettre de convocation des députés à l’extraordinaire.