La séance en assemblée nationale à l’extraordinaire prévue ce lundi a été reportée faute de quorum après deux appels nominaux. Le président de l’assemblée nationale, Dieuseul Simon Desra, a annoncé pour le mercredi  7 Janvier la tenue de cette séance.

Seuls 70 députés sur 94 et 13 sénateurs sur 20 étaient présents à cette séance en assemblée nationale qui devait avoir lieu suite à la convocation à l’extraordinaire lancée par le chef de l’Etat le 31 décembre dernier.

A l’issue de cette séance en assemblée nationale ratée, les députés et les sénateurs devaient plancher sur le vote des amendements à la loi électorale, la ratification de l’énoncé de politique générale du Premier ministre nommé Evans Paul entre autres.

Cette séance a buté sur l’intransigeance du groupe des six sénateurs de l’Opposition qui veut, avant de tenir séance, qu’un conseil électoral provisoire découlant de l’esprit de l’article 289 de la constitution soit mis en place et que cette institution élabore les amendements à la loi électorale qu’ils seront appelés à voter.

Estimant que la nomination d’Evans Paul comme Premier ministre a été faite de manière unilatérale par Michel Martelly, les sénateurs opposants souhaitent également qu’il y ait des négociations sur le choix du nouveau chef de gouvernement.

Aujourd’hui encore, le groupe des six ne réclame qu’une seule chose : un accord politique large entre les protagonistes avant de poser tout acte parlementaire.

En réaction, des députés réputés proches du pouvoir, venus pour participer à la séance n’ont pas caché leur déception tout en appelant les parlementaires à prendre leurs responsabilités.

Ils sont montés au créneau pour dénoncer le groupe des six qui, estiment-ils, veut à tout prix conduire le pays vers le chaos. Pour les parlementaires pro-Martelly, l’Opposition met tout en œuvre pour favoriser une table rase au sein de l’Etat. HPN