"Mais il ne faut pas donner ces milliards au gouvernement: il va tout garder pour lui et nous, les malheureux, on n'aura rien comme d'habitude. Je veux que la France vienne construire des maisons pour nous, investisse tout cet argent dans des usines pour qu'on ait du travail", a-t-il ajouté, relayant les accusations de corruption formulées par les détracteurs de Michel Martelly.

François Hollande a effectué, par ailleurs, une visite accompagné de Michel Martelly au musée du Panthéon national haïtien.

Afin de renforcer les échanges économiques entre les deux pays, les chefs d'Etat devaient signer plusieurs accords dont l'un permettra au pays des Caraïbes d'exporter sa production de bananes bio vers le marché européen.

Preuve de la coopération humanitaire internationale à long terme, le chantier de reconstruction de l'hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH) sera une étape majeure de la visite officielle. Le 12 janvier 2010, plus de la moitié du plus grand centre hospitalier d'Haïti a été détruite par le très fort séisme, 7.0 sur l'échelle de Richter, responsable de la mort de plus de 230.000 personnes en Haïti. La France et les Etats-Unis s'étaient engagés, suite à la catastrophe, à reconstruire l'établissement.

La venue en Haïti de François Hollande intervient à l'entrée du pays en campagne électorale. A cause d'une crise politique profonde entre Michel Martelly et l'opposition, aucune élection n'a pu être organisée depuis plus de trois ans. Et cet important retard a provoqué, l'arrêt complet du travail parlementaire il y a plus de quatre mois.