NORD OUEST

BRUTALE REMONTEE DU CHOLERA AU COURS DU MOIS DE NOVEMBRE. 

A Mare Rouge, deuxième section communale du Môle Saint-Nicolas, l’épidémie de cholera a fappé fort. Au mins trois personnes sont décédées et une dizaine d’autres ont été hospitalisées, au cours du mois de novembre 2017. À Port-de-Paix c’était également le même cas de figure. Jusqu’au matin du dimanche 3 décembre, le quotidien « le National » a constaté huit (8) cas de choléra dont deux (2) fillettes de quatre et six ans, à l’hôpital Immaculée Conception de Port-de-Paix, sept (7) cas au CTE de la Croix Saint-Joseph, 3e section communale de Port-de-Paix, neuf (9) cas au centre médical Beraca, à Lapointe des palmistes, sans oublier les CTE de Mare rouge au Môle Saint-Nicolas, de Chansolme et de Saint-Louis du Nord ayant reçu de nouveaux cas de Choléra dans la soirée du samedi 2 décembre 2017. Les cas de choléra sont tellement fréquents dans ces derniers jours dans le département du Nord- Ouest, que même les détenus à la prison civile de Port-de-Paix n’ont pas été épargnés. Dans l’intervalle de deux semaines, environ une quinzaine de prisonniers ont été hospitalisés au CTDA de l’hôpital Immaculée Conception de Port-de-Paix. Sous les diligences des agents de l’EMIRA, une activité de désinfection a été  réalisée dans les cellules de la prison civile Port-de-Paix pour réduire les risques, selon une enquête menée par le quotidien « le National.

 

Pour le mois de décembre qui vient à peine de commencer, on s’attend à une nouvelle hausse du nombre des personnes touchées par l’épidémie. Entre-temps, les différents centres de traitement de choléra continuent à recevoir beaucoup de patients atteints virus. L’ACF, de concert avec l’organisation « Médecin du monde », a entamé une opération de distribution de produits chlorés permettant un traitement partiel des eaux dans les zones frappées par l’épidémie. Cependant, ces interventions ponc- tuelles ne pourront pas apporter des solutions face au rythme de propa- gation de l’épidémie dans la région, vu l’état d’humidité régnant jusqu’à présent dans plusieurs contrées du département du Nord-Ouest, au- quel s’ajoutent les mauvaises pra- tiques d’hygiène de la population et l’incapacité des autorités sanitaires régionales à agir en conséquence par manque de compétence et de moyens logistiques.

 

Il faudrait aussi souligner les grandes difficultés auxquelles est confrontée la population des zones reculées pour transporter d’urgence les patients atteints de choléra dans un CTC. Bon nombre de patients meurent en cours de chemin, avant d’arriver à un centre hospitalier pouvant les prendre en charge.