L'ex-président René Préval, 74 ans, est mort de « cause naturelle », chez lui, le 3 mars 2017. Il n’y a pas de traces suspectes de violence sur son corps. L’examen toxicologique, effectué aux Etats-Unis, n’a révélé aucun élément toxique. « Les examens anatopathologiques réalisés sur son cœur, son foie et ses poumons ont  révélé une bronchopneumonie obstructive chronique à l’origine d’une détresse respiratoire », a confié le docteur Jean Armelle Demorcy, directeur de l’Institut médicolégal le mercredi 24 mai 2017, à l’occasion d’une conference de presse. 

L’une des causes les plus fréquentes « de cette maladie est le tabagisme. L’ex-président René Préval fumait énormément », a poursuivi le médecin. Cette autopsie est une première dans l’histoire de la médecine légale en Haïti, a indiqué le docteur Jean Armelle Demorcy, qui plaide pour l’obtention de moyens pour que l’Institut médicolégal puisse fonctionner correctement. 

 

Le chef du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Ocname-Clamé Daméus, a décidé de classer le dossier sans suite parce qu’il n’ y a pas matière à suivre. « Il n’y a ni crime ni délit dans le cadre de cette affaire », a-t-il dit, ajoutant que si le président était mort d’un empoisonnement, l’enquête se poursuivrait afin de fixer les responsabilités et punir les auteurs. 

 

Après la mort subite de l’ex-président René Préval, le parquet, à l’époque du commissaire du gouvernement Jean Danton Léger, avait créé une commission composée de plusieurs substituts pour s’occuper de ce dossier.