Port-au-Prince, le 20 novembre 2014 – (AHP) –La police nationale a dressé jeudi son propre bilan de l'attaque armée contre la manifestation de l'opposition du 18 novembre 2014.

Selon le porte-parole de l'Institution, Garry Desrosiers, ce sont 3 manifestants qui ont été blessés par balles, dans les violences ayant émaillé la marche pacifique de l’opposition à Delmas 32.

Dans un bilan dressé la veille, des organisateurs de la manifestation ont fait état de 3 morts et 7 blessés

Ce jeudi, M Desrosiers a annoncé l'arrestation de 2 personnes et fait état d'une enquête en cours pour déterminer les circonstances des incidents violents.

Lors du 43ème conseil de gouvernement, mercredi soir, le premier ministre Laurent Lamothe a condamne les violences du 18 novembre, pointant au passage la présence de parlementaires portant des armes au cours de la marche anti-gouvernementale.

Le chef du Parquet de Port-au-Prince et d'autres responsables du gouvernement, sans citer l'opposition, ont tenté d'impliquer ce qu'ils appellent un secteur anti-démocratique, mais ne sont pas arrivés à dédouaner les policiers qui étaient censé accompagner la manifestation du 18 novembre.

Pour Pierre Esperance du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), les agents de la police qui étaient de service ce jour-la se sont, au moins, rendus complices des agresseurs pour les avoir laissé faire, occupés plutôt à photographier et videographier les manifestants.

Le RNDDH réclame une enquête sérieuse de l`inspection générale de la PNH pour faire la lumière sur les violents incidents du 18 novembre.

Et face aux condamnations du premier ministre, l'opposition dit espérer que les autorités demanderont aux agents de la police de s'abstenir de brimer les prochaines manifestations pacifiques anti-gouvernementales.