Plusieurs organisations de la société civile, de défense des droits humains et des responsables religieux dans une déclaration conjointe expriment leurs plus vives inquiétudes face à la grave crise pré-électorale actuelle en Haïti. Face à cette situation, les signataires de la déclaration proposent la mise en place rapidement d’un CEP équilibré susceptible d’inspirer un minimum de confiance aux électeurs et aux candidats, à quelque sensibilité politique qu’ils pourraient appartenir. A partir de Janvier 2015, les députés et 2e tiers du Sénat auront bouclé leur mandat et le parlement sera dysfonctionnel si entre temps les élections ne sont pas organisées, s’inquiètent les signataires qui s’opposent à l’idée que le président Martelly pourrait diriger par décret, ce temps étant définitivement révolu. Rappelant que la politique c’est l’art du compromis, ils exhortent les protagonistes à s’élever au dessus des querelles de chapelle et à mettre en avant les intérêts supérieurs de la nation pour ne pas mettre en péril la souveraineté nationale déjà hautement fragilisée. Parmi les signataires de la déclaration figurent le professeur Rosny Desroches de l’ISC, Mgr Zachée Duracin de l’église épiscopale, le pasteur Sylvain Exantus de la fédération protestante d’Hait, Max Beauvoir de la fédération des vodouisants haïtiens, Sylvie Bajeux du centre œcuménique des droits humains, Pierre Esperance du RNDDH, André Apaid de la fondation nouvelle Haiti.