Des habitants de la commune frontalière d’Anse-à-Pitre (Sud-est) ont déploré l’agression physique dont a été victime Magdala Gabriel, 26 ans, une nourrice de 4 mois, de la part d’un policier de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), le vendredi 18 juillet 2014. Cet incident est survenu suite à l’évasion le même jour de la prison du commissariat de cette commune de Gary, le mari de la victime, a appris le GARR. Le 17 juillet 2014, aux environs de 8 heures du soir, des agents de l’UDMO avaient procédé à l’arrestation de Gary qui aurait été impliqué dans le vol d’un véhicule en République Dominicaine. Arrivé au Commissariat, ce dernier s’est évadé quelques heures plus tard, le 18 juillet 2014. Des agents de l’UDMO ont perquisitionné la maison du fugitif. Ne l’ayant pas trouvé, l’un d’entre eux aurait tabassé sa femme, a rapporté un collaborateur du GARR dans la commune d’Anse-à-Pitre. Mme Gabriel qui a saigné à l’anus après cette bastonnade, a sévèrement critiqué le comportement des policiers. « J’étais toute émue quand l’un des policiers m’a enlevé temporairement mon bébé tandis qu’un autre me bousculait et me frappait rudement.», a-t-elle re0proché. La nourrice qui a l’air souffrant a indiqué être déjà détentrice d’un certificat médical en vue d’aller porter plainte contre ses bourreaux. Tout en condamnant cet acte de violation des droits de la personne, le GARR rappelle aux autorités policières que selon la Constitution haïtienne, la responsabilité pénale est personnelle. Il se demande comment la femme d’un présumé coupable peut-elle être punie à la place de son mari. Le GARR croit que les forces de l’ordre doivent toujours faire preuve de professionnalisme dans leur mission de protéger et de servir la population. Il exhorte les autorités judiciaires haïtiennes à diligenter une enquête autour de cette affaire susceptible de ternir l’image de l’institution policière