Ce 28 août 2014 ramène le 20e anniversaire de l’assassinat du Père Jean Marie Vincent. La Fondation Jean Marie Vincent et autres organisations des droits humains déplorent le fait que 20 ans après, la victime qu’ils considèrent comme un symbole de la justice sociale en Haïti, n’a pas encore trouvé justice. A l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat du Père Monfortain, Jean Marie Vincent, la Fondation Jean Marie Vincent, le Réseau national des droits humains (RNDDH), la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) et d’autres organisations des droits humains en ont profité pour réclamer justice pour l’ancien Vicaire de la paroisse de Bassin Bleu. Esaïe Clervil, assistant de programme de formation au sein du RNDDH, dénonce le fait que la justice haïtienne ne se soit prononcé jusqu'à présent sur le dossier. L’actuel président du CSPJ, Anel Joseph Alexis, qui, en 2005, conduisait l’affaire au niveau de la Cour d’Appel, avait décidé de classer le dossier sans suite, en dépit des contradictions enregistrées dans les témoignages des personnes inculpées, a déploré le RNDDH. La Fondation Jean Marie Vincent et les organisations des droits humains invitent les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités afin que justice soit rendue au co-initiateur du mouvement paysan national, « Tèt kole ti peyizan ayisyen. » D’un autre côté, Romestil Pierre Melisca a indexé le Groupe Bigio qui, dit-il, aidé par certains membres du pouvoir en place s’acharne pour s’accaparer 22 carreaux de terre achetés par le Père Jean Marie Vincent, avant sa mort, au niveau de Ti Tanyen en vue de développer un programme d’agriculture. Le groupe Bigio a procédé à la destruction, en juin 2013, de plantes estimées à plus d’un million de gourdes dans le cadre d’un projet de jardin collectif engageant plus de 50 paysans, a rapporté Melisca. Par ailleurs, la Fondation Jean-Marie Vincent a décidé de commémorer, ce mois d’août 2014, le vingtième anniversaire de l’assassinat du père Jean-Marie Vincent par plusieurs manifestations à Port-au-Prince et en province. « Ceux et celles qui ont connu Jean Marie Vincent n’acceptent pas qu’il soit relégué dans l’oubli, ni que le crime demeure à jamais impuni, a déclaré le Père Frantz Grandoit, coordonnateur du Conseil de la Direction de la Fondation. Par cette commémoration, la fondation entend célébrer la vie d’un chrétien et citoyen authentique mort pour la liberté, interroger son passé et inviter à découvrir ensemble ses engagements pour une nouvelle Haïti. A FOKAL, du 28 août au 13 septembre 2014, l’exposition « Jean-Marie Vincent, prêtre engagé, éducateur et entrepreneur social », retracera le parcours du disparu en images et en textes. Et le 30 août, la Fondation Jean-Marie Vincent propose à FOKAL également, une conférence sur son parcours dans les domaines de l’éducation, de l’environnement, de l’économie et de la politique. Des activités sont prévues aussi à New York et Miami (USA) dans le cadre de cette commémoration. Le Père Jean Marie Vincent a été assassiné, le 28 août 1994 vers 8 heures du soir, devant la maison des Pères Montfortains, au No 4 de la rue Baussan à Port-au-Prince, sous le régime militaire putschiste du Général Raoul Cédras. Ses funérailles ont eu lieu le 2 septembre 1994. HPN