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WILHELMS EDOUARD ASSASINE A PETION VILLE, RUE GABART

 

 

 

 

Vendredi matin à l’angle des rues Gabart et Rébecca (Pétion-ville) à proximité de Caribe Tour, l’ancien Directeur Général des Presses Nationales d’Haïti, et ancien directeur du Bureau Haïtien du Droit d’Auteur (BHDA), Me Whilem Edouard a été abattu par balles par des individus armés, circulant en motos, selon des témoignages.

 

Blessé mortellement la victime est décédée sur les lieux du drame.

 

 

Wilhelm Edouard, mon ami poère assassiné

Et bientôt les vivants n’auront plus où dormir

 

Rodney St Eloi

Mon ami Nono (Delano Morel) m’écrit ce midi pour m’annoncer la nouvelle de ton sang, encore chaud sur le trottoir de Pétion-Ville :
« Willems Édouard a été assassiné ce matin (8 juillet), son cadavre se trouve encore dans les rues. » 
MERDE… MERDE…
Aurai-je le droit un jour d’inhumer mes amis ?
Seul dans ma chambre je revis mon rêve simple
Je pense ce soir à ta sépulture, Willems.
Je pense à ta femme, à tes enfants, à tes proches et à ta famille.
Je pense à tes rêves obèses qui ne féconderont pas la terre
Tu as été assassiné comme des milliers d’autres
Les mots n’y peuvent rien contre les bourreaux
Doit-on apprendre à écrire de longues lettres aux cadavres ?

Les pensées s’envolent comme les corps
Dans nos songes nous sommes peut-être tous morts
Il n’y eut pas de sursis
Un drapeau noir recouvre nos pas.
Pour Jacques Roche, c’est toi qui m’avais écrit « Jacques Roche est kidnappé ». Tu as été aussi l’un des premiers à me dire que son cadavre a été retrouvé.

Veilleur d’aube, la nuit retourne sur la nuit, tu passes aujourd’hui la frontière pour donner la main aux ombres.
Maintenant, c’est toi qui habites l’autre côté où se côtoient les chemins de la vérité et de la justice.

Pour Jacques Roche, c’était un certain 14 juillet 2005. Pour toi, c’est le 8 juillet. Je compte les visages disparus. Mes amis sont morts, assassinés au pays, et leur corps flotte tels des oiseaux tristes sur les trottoirs ; et moi à Montréal, je mords mon pouce en me demandant :
Quand s’arrêtera la roue de l’horreur ?
Aurai-je le droit un jour d’inhumer mes amis ?