Le premier ministre Ariel Henry, dans son discours, a indirectement critiqué le projet de l’accord du Montana qu’il a jugé contraire aux normes démocratiques. « Certains d’entre nous voulaient accéder au pouvoir sans passer par les élections et ont même coopté un président de la république et choisi un nouveau premier ministre. Pour eux, c’était ça la meilleure solution.


D’autres dont je fais partie ont pensé que la solution durable pour notre pays passait par la création d’un environnement sécuritaire propice pour redonner la parole au peuple haïtien en vue de choisir librement les femmes et les hommes auxquels ils veulent confier la direction du pays », a dit Ariel Henry.
Ariel Henry estime que les personnes vulnérables ont payé un lourd tribut dans cette crise sans fin avec les enlèvements contre rançon, les assassinats, le blocage des routes qui empêchent la libre circulation des personnes et des biens, l’insécurité alimentaire qui frappe près de la moitié de notre population. « Non nous n’avons plus le droit, ni le temps pour tergiverser davantage. Il nous faut un kombit national pour sortir notre pays de cette spirale infernale », croit-il.
Quelques jours avant la tenue de cette rencontre à la Jamaïque, la cheffe du BINUH Maria Isabel Salvador avait apporté son plein soutien à l'Accord du 21 Décembre trouvé entre Ariel Henry et certains partis politiques membres de son gouvernement entre autres.
Cependant la plupart des partis politiques présents à cette réunion ont toujours défendu l'idée de la signature d'un nouvel accord politique, celui du 21 Décembre estimé insuffisant pour garantir l'organisation de bonnes élections dans le pays.

Par : Daniel Zéphyr