GAZETTE-HAITI - 9 véhicules immatriculés Services de l'État incendiés le vendredi 20 novembre 2020 dans le cadre des manifestations du groupe dénommé « Fantom 509 ». Vêtus en uniforme de plusieurs unités de la Police nationale, plusieurs dizaines d'hommes lourdement armés, à bord de motocyclettes et accompagnés de plusieurs motards en civil, ont gagné les rues de la capitale dans le but d'exiger 25.000 mille gourdes sur la carte de débit pour les policiers et de meilleures conditions de travail.
Ces individus portant cagoule n'ont pas hésité à incendier toutes les voitures immatriculées Service de l'État trouvées sur leur chemin, tirant aussi des rafales d’armes. Une situation qui a créé un embouteillage monstre, notamment à Lalue, Nazon jusqu’à l’autoroute de Delmas. Ils ont aussi intimé l'ordre à des conducteurs de croiser leurs véhicules sur la route, tout au long de leur parcours, pour bloquer la circulation.
Arrivés à Petion-ville, les « 509 Fantom » ont voulu emprunter la route menant vers « Pèlerin », lieu de résidence du président Jovenel Moïse, mais ils en ont été empêchés par le responsable du commissariat de Petion-ville, Paul Ménard et d’autres policiers déployés en la circonstance. Ils ont dû rebrousser chemin quelques temps après, en mettant fin à un début d’altercation avec les policiers du commissariat de Pétion-ville.
Les protestataires sont par la suite descendus par Bourdon pour se rendre devant les locaux de la Direction générale des Impôts (DGI) afin de délivrer leur message. Dans son intervention, un de ces hommes a salué le courage du peuple haïtien qui, selon lui, n'a pas ménagé ses efforts pour les accompagner à chaque sortie. Cette démonstration de force d'aujourd'hui est, dit-il, leur façon d'accueillir le tout nouveau directeur général de la police Léon Charles et lancer une mise en garde à ce dernier en lui demandant de ne pas suivre les traces de son prédécesseur, Normil Rameau, sinon les « Fantom » passeront à nouveau à l'action.
Cet homme encagoulé qui a prononcé le discours final au nom du groupe « Fantom 509 » qui se réclame de la police, affirme que leur démonstration d'aujourd'hui est malgré tout un mouvement très pacifique et promet de sortir de nouveau, cette fois-ci, menace-t-il, avec beaucoup plus de dégâts.
Par Watson Audibert