Plusieurs villes d'Haïti se sont réveillées mercredi matin aux couleurs de Michel Marthelly

Plusieurs villes d'Haïti se sont réveillées mercredi matin aux couleurs de Michel Marthelly.

Et la situation est très difficile avec les partisans du chanteur qui ont gagné les rues, aussi bien aux Cayes, qu’à Jacmel, Cap Haïtien qu’ à Port-au-Prince la capitale, détruisant toutes les pancartes à l’effigie du candidat du pouvoir Judes Célestin et brandissant celles de Michel Marthelly .

Plusieurs bâtiments publics, plusieurs maisons privées ont été détruites aux Cayes, principale ville du Sud du pays. Mais on remarque que les manifestants ne se sont pas attaqués aux propriétés privées, ailleurs à travers le pays .
Un groupe de manifestants, tous des jeunes pour la plupart se sont portés au siège du parti présidentiel le parti Unité, à la Ruelle rivière, défonçant les portes et détruisant tout ce qui se trouvait à l’intérieur. Un gardien qui tentait de s’interposer a été blessé.

Michel Marthelly ne s’est pas encore manifesté. Mais ses partisans scandent des slogans proclamant qu’ils n’acceptent pas les résultats communiqués mardi soir par l’institution électorale, à savoir que les gagnants du premier tour sont Mirlande Manigat avec 31.37% des voix et Judes Célestin avec 22.48 % .

Leur candidat Michel Marthelly quant à lui n’arrive qu’en troisième position avec 21.84% des voix, ce qui signifie qu’il ne serait pas habilité à aller au second tour prévu pour le 16 Janvier et qu’il est donc écarté de la course.

Fait aussi à signaler, les toilettes portatives installées tout autour des camps de réfugiés sur les places publiques ont été renversées pour servir de barricades, ceci au grand mépris de l’épidémie de cholera qui a fait plus de 2.000 morts à travers le pays. On sait que la propagation du cholera se fait à travers les matières fécales. La Santé publique lance des appels, demandant à la population d’être très prudente à ce sujet.

Les divers groupes de manifestants se dirigent vers le Gold Gymn, à Pétion Ville, à SIX kilomètres de la capitale, où se trouve le siège de l’Institution Electorale.

On ne remarque dans les rues aucune présence de la MINUSTAH, la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti , et quant à la police, si elle est présente, elle n’essaye pas de détourner les manifestants, se contentant d’enlever les barricades qui sont des obstacles à la circulation des véhicules.

Telle est donc la situation en ce Mercredi 8 Décembre, fête de l’Immaculée Conception.