Il faudrait 3,8 milliards de dollars pour commencer à rebâtir Haïti. C'est la somme que vise la première Conférence internationale des donateurs pour un avenir meilleur pour Haïti. Plus de cent pays et plusieurs orgasmes internationaux seront réunis aujourd'hui à l'ONU, à New York, afin de venir en aide au pays, dévasté par un tremblement de terre le 12 janvier dernier.
Mardi, l'Union européenne a déjà annoncé qu'elle allait donner 1,2 milliard d'euros sur trois ans. Dans le même temps, l'ONU a souligné qu'il était «vraiment essentiel que l'élan de générosité» continue, après avoir constaté une stagnation des dons. Ces 3,8 milliards devraient permettre de financer la première phase de reconstruction pour les 18 mois à venir, selon l'ONU. La tâche est grande. Après le séisme,1,3 millions de personnes se sont retrouvées sans-abri. Les dégâts matériels ont été estimés à huit milliards de dollars et la reconstruction sur les dix prochaines années coûtera 11,5 milliards.
Des projets tous azimuts
L'argent récolté devrait être utilisé en priorité pour «reconstruire des hôpitaux, des écoles, des routes et des ports, mais aussi pour remodeler le pays de façon à le mettre sur la voie de la croissance et de la modernisation», a expliqué l'ONU. Un projet extrêmement ambitieux pour le pays le plus pauvre du continent américain.
A la place des bidonvilles, où vivait 70% de la population urbaine, les donateurs du monde entier voudraient reconstruire selon des normes parasismiques. Autre souhait de la communauté internationale, décentraliser la capitale Port-au-Prince, où résidaient 3 millions d'Haïtiens et où se concentre toute l'activité économique du pays. Mais en attendant la réalisation de ces projets, les sans-abri s'entassent dans des camps de fortune où règne l'insécurité. L'ONU en a recensé 460 dans Port-au-Prince et ses environs.