Une ratification qui n’est pas encore acquise face aux Sénateurs de l’opposition radicale, qui avaient déjà pris position avant cette nomination en déclarant « qu’aucun des noms de personnalité figurant sur la liste soumise par le Président ne sera ratifié ».

 Pour certains Sénateurs Evans Paul est un proche du Chef de l'État, pour d’autres la nomination d’Evans Paul est politiquement incorrecte, compte tenu qu’il était membre de la Commission ayant réclamé la démission du Premier Ministre Lamothe, et que l’on ne peut sur le plan éthique, être à la fois juge et partie...

 Par ailleurs avant de se prononcer, le G6 pose déjà comme condition préalable, que le Gouvernement donne des assurances sur le sort des parlementaires après le 12 janvier. Plus clairement ils veulent obtenir la prolongation (inconstitutionnelle) de leur mandat. Il est très probable que la ratification de la loi électorale fasse également partie du marchandage...

 Pour Evans Paul, c’est le début du parcourt du combattant, il devra dans un premier temps présenter ses pièces aux bureaux des deux chambres pour prouver qu'il est apte à devenir Premier Ministre conformément à l’article 157 de la Constitution, avant de pouvoir, s’il est ratifié, présenter et faire voter son exposé de Politique Générale devant les 2 Chambres et obtenir pour se faire, la majorité absolue des deux Chambres.

 Toutefois, dans le contexte cette ratification s’avère plus politique que constitutionnelle et il va falloir de puissants arguments pour faire changer de cap au G6, qui continue par ailleurs de réclamer la démission du Président Martelly.

 De son côté, l’Exécutif après avoir appliqué les recommandations de la Commission, s’attend maintenant à ce que le Parlement respecte les recommandation et vote les amendements de loi électorale...

 Un nouveau bras de fer en perspective...