Pour notre Chronique, nous vous proposons aujourd’hui quelques réaction après la remise au président Jocelerme Privert du rapport de a commission d’évaluation du premier tour des élections présidentielles.

LES REACTIONS

 

Du côté américain d’abord:

Les responsables américains ont reconnu qu’il sera difficile d’aller devant le Congrès pour demander plus d’argent pour une élection haïtienne sans aucune garantie qu’une nouvelle course serait mieux que le premier tour, d’après un article du Miami Herald.

Les États-Unis ont contribué à hauteur de 33 millions de dollars à l’organisation des élections législatives et la présidentielle de l’année dernière, rappelle l’article titré « Haiti panel calls for re-run of présidentiel élections ».

La réalisation de ces élections par l’ancien Conseil électoral provisoire de Pierre-Louis Opont devait couter 60 millions de dollars américains.

Dans son rapport rendu public le lundi 30 mai, la Commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale (Cieve) a recommandé la reprise de l’élection présidentielle controversée de 2015 ainsi que la révision de plusieurs dizaines de sentences prononcées par les Bureaux de contentieux électoraux.

 

TOUJOURS DU COTE AMERICAIN,

 

Mardi à Washington, lors du point de presse quotidien, le porte-parole du département d'État John Kirby répondant a une question sur la position du Gouvernement américain, suite à la recommandation de la Commission Indépendante d'Evaluation et de Vérification Electorale (CIEVE) d’annuler le premier tour de l’élection présidentielle en Haïti a déclaré :

 

« Comme nous l'avons déjà dit, le peuple haïtien mérite que leurs voix soient entendues et leurs besoins satisfaits par un Président démocratiquement élu. Nous continuons de croire qu'ils ont besoin de toute urgence d'achever ce processus avec un gouvernement démocratiquement élu pour relever les défis  dont 'Haïti continue à faire face. Nous exhortons le Conseil Électoral Provisoire à publier le 6 Juin, sinon plus tôt, le calendrier électoral révisé établissant une date pour l'installation rapide du président élu l . Bien que ce soit un processus mené par les haïtiens, plus il faut de temps à Haïti pour avoir un Président démocratiquement élu, plus cela va être plus long pour  les États-Unis d’ envisager de nouveaux éléments de partenariat, pour aider Haïti à faire face aux défis économiques, climatiques et de santé auquel le pays est confronté aujourd’hui.  »

 

 

 

Maintenant du côté haïtien

Certains estiment que l’annulation de ces élections constitue une gifle pour la communauté internationale qui s’est toujours affichée contre la mise en place d’une commission pour vérifier les résultats des élections de 2015, émaillées de fraudes.

Quelle sera la prochaine attitude  de la communauté internationale ?, se demandent certains observateurs.

En dépit de manifestations répétées et de la mobilisation des organisations citoyennes pour une vérification des résultats de ces élections, la communauté internationale n’a eu cesse d’apporter un appui ferme à l’administration de l’ex-chef d’État Michel Martelly et l’ancien Conseil électoral de Pierre-Louis Opont pour qu’ils puissent poursuivre le processus électoral considéré comme frauduleux.

 

Le politologue belge, Joris Willems avait reproché aux membres du Core Group (groupe des « pays amis » d’Haïti) d’avoir conçu un éventuel « scénario » d’instabilité pour le pays, en proie à une grave crise politique, suite aux élections des 9 aout et 25 octobre 2015.

Après la remise du rapport de la commission de vérification, le nouveau Cep a été contraint de reporter la publication du calendrier électoral qui avait été prévue pour le 31 mai 2016.

Le document révèle « de nombreuses infractions » qui auraient été commises lors de la réalisation des élections, notamment des fraudes ainsi que des faux en écriture publique qui constituent « un crime selon les lois haïtiennes ».

« Des décisions du Bcen (Bureau du contentieux électoral national) auraient causé de graves préjudices à des candidats . Les instances compétentes doivent approfondir les informations et agir en conséquence, conformément à la loi », dénonce-t-il.

 

Quant aux partis politiques,

 

Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur satisfaction mais aussi  leurs réserves suite à ce rapport qui vient changer la donne politique

 

 

 

-           Le candidat à la présidence de la plateforme Pitit Desalin, Moïse Jean Charles il a salué ce rapport. Il estime que les recommandations du rapport de la commission sont trop indulgentes par rapport aux graves fraudes constatées pendant l’analyse des procès verbaux.

 

Il affirme que les magouilles opérées ont été commanditées par les autorités d’alors au profit du candidat de PHTK, Jovenel Moise, même si, selon lui le candidat de Lapeh en a bénéficié dans une moindre dimension. M Moïse réclame  l’éviction du candidat du PHTK

 

Il estime en outre  absurde d’annuler uniquement la présidentielle alors que les législatives et les municipales sont entachées des même fraudes.

                   

-                      Pour sa part, le conseiller stratégique du Phtk, Guichard Doré, rejette d’un revers de main les recommandations du rapport de la commission.

C’est une stratégie du président Jocelerme Privert pour annuler tout le processus électoral et dissoudre le parlement, affirme-t-il.

Dans son rapport, la Commission a recommandé la reprise de l’élection présidentielle controversée de 2015 ainsi que la révision de plusieurs dizaines de sentences prononcées par les Bureaux de contentieux électoraux.

 

-           La candidate a la présidence sous la bannière de l’organisation politique Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse a dit prendre acte de la remise du rapport de la commission indépendante de d’évaluation et de vérification électorale.

 

Elle a fait savoir que son parti va prendre connaissance de façon plus formelle du rapport  discuter avant de prendre une position.

 

Concernant les graves fraudes révélées, le Dr Narcisse a indique que le rapport ne fait que confirmer la vaste magouille découverte par  Fanmi Lavalas lors de la verification faite par ses techniciens en novembre dernier au centre de tabulation.

 

 -          L' un des proches du candidat à la présidence Jude Célestin, Pascal Nard Denis, a dit espérer que le conseil électoral provisoire appliquera rigoureusement le rapport de la commission de vérification.

Il annonce que la plateforme LAPEH adoptera une position après avoir analysé le rapport dans son intégralité.                                                                                                   

 

 

 

 

Des interdictions de départ auraient été émises par le commissaire du gouvernement, Me Danton Léger contre les 9 membres de l’ancien Conseil électoral provisoire (Cep) de Pierre Louis Opont et l’ex-directeur exécutif de l’institution, Mosler Georges, indique le journal le Nouvelliste.

 

Interdiction de départ contre deux anciens premiers ministres et 11 ex-ministres de Martelly

 

Les anciens premiers ministres Laurent Salvador Lamothe (16 mai 2012 au 14 décembre 2014) et Evans Paul (16 janvier 2015 au 26 février 2016) qui ont servi durant le quinquennat de Martelly figurent parmi les personnalités touchées par cette interdiction.

On retrouve dans la liste l`ex ministre Florence Duperval Guillaume de la santé publique, Olicier Pieriche du ministère des Haïtiens vivant à l’étranger, Jean François Thomas de l’environnement, Jacques Rousseau des travaux publics, Stéphanie Balmyr Villedrouin du ministère du tourisme.

Il s’agit également de Lener Renaud des ministères des affaires étrangères et de la défense, Yverose Morquette de la condition féminine, Jude Hervé Day du commerce, Ariel Henry de l’intérieur et des affaires sociales, Pierre Richard Casimir des affaires étrangères et de la justice et Rotchild François Junior de la communication.( Ce dernier avait pourtant donné sa démissin pour ne pas participer à certains actes Malhonnêtes…)

 

LAURENT LAMOTHE PROTESTE

 

Dans une note, le bureau de l'ancien Premier ministre Laurent Lamothe « dénonce et condamne avec véhémence la décision d'interdiction de départ émise par le Parquet de Port au Prince contre plusieurs anciens ministres et Premiers Ministres, diffusée par certains médias de la capitale.

 

Cette décision à la fois arbitraire, illégale et abusive est prise en violation flagrante de la Constitution, fustige Laurent Lamothe.

 

 

 

 

 

TOUT CE QUI PRECEDE FAIT DIRE AU NOUVELLISTE:

Tout va pour le pire, mais personne n’est responsable.

 

Dans un éditorial, le NOUVELLISTE écrit: “ Avec le rapport de la Commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale (CIEVE) et les auditions de la commission Ethique et anticorruption du sénat sur la gestion des fonds PetroCaribe, nous avons une petite idée de la gestion du pays. C’est peut être la pointe de l’iceberg que nous voyons dans ces deux cas qui exposent au grand jour les gâchis administratifs et la corruption qui caractérisent la gestion des institutions publiques. Le rapport de la CIEVE expose des faits graves. Les preuves qu’on exigeait de ceux qui dénonçaient des fraudes massives lors de la journée électorale du 25 octobre sont documentés. Le gros du travail reste à faire cependant. La Commission n’a pas répondu à la question essentielle:

QUI SONT LES COUPABLES DE LA DEBACLE…

 

Le leader de la plateforme JISTIS, Me André Michel, qui avait participé à la cérémonie au cours de laquelle le rapport a été remis au chef de l’Etat au Palais national, a indiqué que le CEP était tenu de se soumettre aux recommandations du verdict de la commission qui, dit-il, lui est opposable.

 

C’est un rapport qui a force exécutoire, a dit André Michel qui espère que le camp populaire et démocratique abordera les prochaines élections dans l’unité, seule façon, selon lui, de créer les conditions de sa victoire.

 

POUR TERMINER UN COUP D’OEIL SUR L’ATTITUDE DU CEP:

LE CEP REFLECHIT SUR LA SUITE A DONNER

 

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Les conseillers électoraux devraient bientôt  se réunir et se concerter en vue de réagir  sur le rapport de la commission d'évaluation et de vérification qui leur a été remis lundi et qui recommande entre autres la reprise de l'élection présidentielle , celle organisée le 25 octobre dernier ayant été une vaste farce, selon le document Le conseil électoral provisoire n’a pas publié ce mardi 31 mai, le calendrier électoral. Il se  donne du temps pour réfléchir sur la suite à donner .