La Corée du Nord a menacé de représailles la Maison Blanche et d'autres cibles américaines, dimanche 21 décembre, si les Etats-Unis la sanctionnaient pour le piratage de Sony Pictures, après avoir une nouvelle fois démenti en être à l'origine.

Washington accuse en effet la Corée du Nord d'être responsable de l'attaque contre Sony, qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël de The Interview, comédie parodique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-un.

Un peu plus tôt dimanche, dans une interview à la télévision CNN, le président américain Barack Obama avait dit étudier la possibilité de remettre la Corée du Nord sur la liste des Etats soutenant le terrorisme, liste dont elle avait été retirée en 2008.

La Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC), citée par l'agence de presse officielle du pays, a déclaré de son côté que l'armée et le peuple de Corée du Nord étaient « tout à fait prêts à une confrontation avec les Etats-Unis, dans tous les espaces de conflit, y compris dans les espaces de cyberguerre afin de faire exploser ces citadelles ».

Dans son entretien à CNN, Barack Obama a néanmoins nuancé ses accusations, en précisant que la cyberattaque massive dont a été victime Sony fin novembre était un acte de « cybervandalisme » et non un acte de guerre, tout en en précisant prendre cela « très au sérieux ».

 Le FBI a imputé l'attaque du 24 novembre à la Corée du Nord, la comparant à de précédentes agressions directement attribuées au pays.

Pyongyang a répondu que « les méthodes pour mener des cyber-attaques étaient les mêmes partout, et qu'il relevait du simple bon sens que de le reconnaître ».