Le conseil de sécurité des nations-Unies s’est penché ce mercredi sur la situation en Haïti. La plupart des représentants des états membres ont appelé à l’organisation d’élections le plus rapidement possible dans le pays. L’ambassadeur d’Haïti aux Nations-Unies, Denis Régis a affirmé la volonté de l’Administration Martelly/Lamothe d’organiser des élections pour deux tiers du Sénat à la fin de l’année. La représentante de Ban Ki MOON au pays, Sandra Honoré qui présentait le dernier rapport du secrétaire général sur Haïti a laissé entendre qu’actuellement la situation sécuritaire est relativement stable en dépit des manifestations liées aux revendications socioéconomiques et marquées par des messages antigouvernementaux. Elle a prévenu, cependant, que si les dispositions de la loi électorale de 2008 venaient à être appliquées et que si les élections sénatoriales ne se déroulent pas d’ici à Janvier 2014, le Sénat, et en conséquence tout le parlement risquent d’être inopérants. Ce qui pourrait déstabiliser la situation politique et sécuritaire en Haïti. L’ambassadeur du Canada aux Nations Unies, Guillermo Rishchynski, très préoccupé par rapport au fait que les sénatoriales partielles et les municipales et locales ne se tiennent toujours pas, a appelé la classe politique haïtienne à mettre tout en œuvre pour organiser des élections libres et transparentes conformément à la constitution du pays. Selon lui, il serait fâcheux qu’Haïti entre dans une nouvelle phase d’instabilité politique et institutionnelle susceptible de saper le développement et les progrès accomplis jusqu’ici. Le représentant spécial de l’OEA au pays, a apporté un démenti formel aux déclarations du président du Sénat, Dieuseul Simon Desras selon lesquelles l’organisation hémisphérique a contribué à l’élaboration d’un projet de décret électoral que le chef de l’état, Michel Martelly s’apprêterait à rendre public après le renvoi du parlement au 2e lundi de janvier 2014. Qualifiant ces propos de non-fondés, Frédéric Bolduc a indiqué avoir discuté de cette question avec le sénateur Desras qui a admis qu’il y a eu un malentendu.