Après l’ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, c’est au tour du « Core Group » d’affirmer son soutien au président Michel Martelly.

 Entre temps, pour beaucoups de secteurs, ces appuis montrent que le président est en grande difficulté, puisque l'opposition continue d'appeler à manifester pour réclamer son départ.

 Le « Core Group » qui comprend la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies en Haïti et les ambassadeurs du Brésil, du Canada, d’Espagne, des Etats-Unis, de France, de l’Union européenne et le représentant spécial de l’OEA, affirme déplorer que le parlement soit devenu dysfonctionnel et se dit préoccupé par cette situation.

 Dans une note en date du 13 janvier, le Core Group affirme appuyer le président Michel Martelly dans l’exercice de son devoir constitutionnel pour assurer le fonctionnement régulier des institutions et la continuité de l’Etat.

 Saluant ce qu'il appelle l’accord politique du 11 janvier, le Core Group invite les acteurs  dans l’intérêt supérieur de la nation, à se joindre au consensus et à agir avec responsabilité et mesure. Il demande également à toutes les parties prenantes de continuer les négociations pour former le gouvernement et mettre sur pied le nouveau CEP.

 Le sénateur Francisco De La Cruz a estimé  mercredi que le président Michel Martelly serait disposé à compter avec les 10 membres restants du parlement, dans la prise de décisions devant engager la nation.

 Le parlementaire s’exprimait au lendemain d’une rencontre au palais national marquée par les premiers couacs avec au moins un sénateur. Steven Benoit avait décidé de quitter de manière prématurée la rencontre après que le chef de l’Etat lui aurait demandé de baisser le ton, qu'il n’était pas chez lui.Le parlementaire avait voulu présenter un exposé pour faire des suggesions sur la façon dont le pays devrait être géré,  après l'exposé du chef de l'Etat.Le senateur Andrice Riché (OPL)  a affirmé, malgre tout, n'avoir rien vu qui pouvait pousser le senateur Benoit à quitter la rencontre.

 Cependant le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé, un ancien du groupe des 6, allait suivre son collègue Benoit en signe de solidarité. Il a fait savoir que le chef de l'Etat a tenté de montrer qu'il voulait collaborer avec les sénateurs, mais au fond, il ne s'agissait que d'hypocrisie, rapporte l’agence AHP.