Vendredi soir, le cortège présidentiel qui revenait du département de l'Artibonite dans le cadre des préparatifs du lancement de la caravane du changement prévue pour le 1e mai prochain, s’est retrouvé bloqué au niveau de la commune de l'Arcahaie, par des manifestants en colère qui protestaient contre la décision de l’ancien Président Martelly, il y a maintenant 2 ans , de diviser en deux la commune de Arcahaie. Le cortège présidentiel s’est alors frayé un passage à travers les barricades et essuyé des jets de pierres d’individus non identifié. Des témoins rapportent des échangent de tirs entre les forces de l’ordre ou les agents de sécurité du cortège et des inconnus (information non confirmée officiellement par la police jusqu’à présent). 

 Toutefois, dans un communiqué, la Présidence parle d’une « embuscade tendue contre le cortège présidentiel » et n’hésite pas a parler d’acte terroriste « Les mots ne sont pas assez forts pour dire toute l'ignominie de ces actes terroristes [...] Ces actes attentatoires à la vie du Président de la République commis par des individus non encore identifiés, constituent une menace grave contre la Paix publique et la sureté de l'État. Ils feront l'objet d'une investigation minutieuse et rigoureuse par les instances compétentes en vue de trouver leurs auteurs et de les déférer par devant les autorités judiciaires préposées à cet effet. »

 Le Président Moise, renouvelle à la population archeloise tout son engagement à trouver une solution définitive et satisfaisante à cette crise qui n'a que trop durer et invite cette population à ne pas céder « aux extrémistes ».

 Le Bureau de la Présidence « félicite les unités spécialisées de la Police Nationale d'Haïti en charge de la sécurité du Chef de l'État pour leur promptitude et leur professionnalisme et rappelle à tous et à chacun que l'établissement d'une société démocratique ne peut se faire qu'à travers les principes édictés par la loi [...] »

 Toutefois, certaines personnes présentes dans le cortège sont en désaccord avec les termes du communiqué de la Présidence qui évoque « une embuscade » et des « actes attentatoires à la vie du Président de la République » soulignant qu’il ne s’agissait qu'une des fréquentes manifestations de résidents en colère de cette zone , une situation qui prévalait bien avant l’arrivée du cortège présidentielle, qui s’est retrouvé malencontreusement au cœur des violences. (Haiti Libre)