Transport en commun: maintien de l’appel à la grève

Le mot d’ordre de grève lancé par les syndicats des chauffeurs pour les lundi 2 et mardi 3 février, en vue de forcer le gouvernement Martelly-Paul à revoir à la baisse les prix des produits pétroliers, dont le baril est vendu à moins de 50 dollars US sur le marché international, est maintenu. C’est-ce qu’a indiqué le syndicaliste, Duclos Bénisoit, qui exige de l’État une réduction d'au moins 100 gourdes sur le prix du gallon de l’essence.

 La maigre révision à la baisse des prix des carburants, annoncée dans un communiqué officiel en date du vendredi 30 janvier 2015, n’ébranle guère les syndicats des chauffeurs qui persistent et signent pour une paralysie totale du transport en commun ce lundi et mardi.

Ces syndicalistes semblent ne pas vouloir revenir sur leur décision. Ils annoncent un bras de fer avec le gouvernement qui, juge plus d’un, ne révise pas vraiment  les prix du carburant, tenant compte de la chute galopante des prix sur le marché international.

Perturber sérieusement, pendant 48 heures, toutes les activités, notamment la circulation dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans les villes de province, reste et demeure l’objectif principal des syndicalistes qui veulent, par la pression, amener les décideurs à entendre raison et prendre au sérieux leurs revendications que la population estime d’ailleurs justes.

Pour la réussite de ce mouvement qui ne vise qu’à pousser le gouvernement à revoir les prix de l’essence à la baisse, Duclos Bénisoit, président de l’Action nationale des chauffeurs (ANC), en appelle à la compréhension et la mobilisation de l’ensemble des secteurs de la vie nationale.

M. Bénisoit, qui intervenait sur les ondes de radio Ti moun, dit croire qu’il est évident que la baisse des prix des produits pétroliers sera synonyme d’une certaine amélioration des conditions de vie de la population en général.

« Il n’y a pas de doute là-dessus. Le coût de la vie sera automatiquement amélioré si l’État enlève 100 gourdes sur le gallon de carburant. Et tout le monde en sortira gagnant, notamment les petites bourses », poursuit Duclos Bénisoit, qui souhaite au passage que le mouvement puisse bénéficier de l’appui de tous.

Ce mot d’ordre de grève du transport en commun est soutenu par des organisations de l’opposition politique et de nombreux organismes de la société civile. HPN