La construction du Port Lafito et d’une zone franche, situé à 25 minutes de Port-au-Prince, au coût de 150 millions de dollars, fait partie du projet « Lafito Global » initié par GB Group, en partenariat avec l’État haïtien et plusieurs autres entrepreneurs du secteur privé haïtien, avance à grands pas.

 16 mois après le début des travaux, le Port Lafito (65 millions de dollars) devrait être opérationnel en mars prochain. Cette première historique dans le secteur maritime et portuaire haïtien, cimente la vision énoncée il y a quelques années par GB Group de construire un Port de container moderne. La taille et la nature de l'infrastructure et les investissements de superstructure étant faite de pair avec les normes d'exploitation de classe mondiale de la SSA marine (gestionnaire du port) et le réseau de marketing mondial, représentent un changement de paradigme majeur pour l'avenir de l'industrie en Haïti. Notons que la société Port Lafito S.A. a déjà signé un accord de partenariat stratégique avec SSA Marine visant à gérer ses opérations Port et Terminal en Haïti http://www.haitilibre.com/article-11066-haiti-economie-port-lafito-sa-annonce-un-partenariat-strategique-avec-ssa-marine.html

 Selon Pierre Liautaud, Directeur Général du projet « Nous allons créer plus de 20,000 emplois dans les quatre prochaines années.»

 Lorsque l’organisation Force d’Entraide Nationale pour le Développement (FENAD) a décidé de lancer l’entreprise en 2010, elle manquait de ressources financières et techniques. Identifiée dans le cadre d’un Projet de Développement Urbain participatif (PRODEPUR) en 2012, FENAD a apporté plus de 10% du capital d’investissement et reçu 20,000 dollars américains. De formations techniques en formation administratives, les ouvriers et les cadres ont amélioré le produit et la gestion de l’entreprise.

 40 ouvriers de la communauté, 50 travailleurs indirects, 1,500 bloc vendus par jour et jusqu’à 150,000 gourdes (± 3,200 dollars) de bénéfice mensuel, un véritable succès pour une entreprise, qui a commencé avec 10 ouvriers et vendait au maximum 150 blocs par jour.

 Aujourd’hui, non seulement FENAD est autonome, mais l’entreprise a aussi acheté son propre terrain : « On a fait beaucoup d’efforts, on a acheté pour 1 million de gourdes (± 21,000 dollars), avec les bénéfices que nous avons fait », explique fièrement Chevelin Nicolas Responsable chez FENAD.

 Dans la ruelle Jean-Georges, à Delmas 32, des habitants discutent devant une maison en construction « Cette maison-là et beaucoup d’autres ont été construites avec les blocs de l’usine », confie Wisner Mettelus, responsable de vente.

 Cette usine est la seule à vendre des blocs de cette qualité dans cette zone de 46,000 habitants. Les gens de la communauté devaient auparavant se déplacer loin pour obtenir ces produits. Aujourd’hui ils bénéficient d’un service de proximité complet : FENAD s’assure de les former, pour qu’ils puissent contrôler un minimum, le travail des chefs de chantier qui construisent leurs maisons.

 De plus ces blocs ont passé les tests du Ministère des travaux publics.