Cette semaine a eu lieu le 18 Novembre,  au Grand Palais à Paris, l’ouverture de l’Exposition: Haïti, Deux siècles de Création ARtistique.

A la une du Nouvelliste grande photo montrant quelques unes des personnalités ayant fait de cette inauguration l’événement:

Le Président du Grand Palais, Jean-Paul Cluzel, la ministre de la justice de la France Christiane Taubira, la ministre de la Culture d’Haïti Monique Rocourt, le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti Charles Castel, la Chargée d’affaires d’Haïti Mme Vanessa Matignon entre Michèle Frish du MUPANAH et Emelie Prophète de la Culture”.

Les Journaux, les Agences de presse consacrent à l’événement leur une. Et l’Editorial du Nouvelliste, sous la signature de Frantz Duval profite de l’occasion pour rappeler que  ( et nous lisons) :

“ L’Art de Tuer l’Art c’est le titre de l’édito qui rappelle que 

“Alors que s’ouvre l’exposition : Haïti deux siècles de création artistique au Grand Palais à Paris, et que des millions sont investis au Champ de Mars pour rénover le Triomphe, faire revivre le Rex, transformer la place Occyde Jeanty, agrandir le MUPANAH et latriye, le pays ne dispose pas d’un musée d’art. Pas d’un seul.

 Le Musée d’Art du Collège Saint Pierre , organisme qui appartient à l’Eglise épiscopale, est dysfonctionnel depuis le séisme du 12 janvier 2010. Les portes de l’institution sont fermées. Les oeuvres de nos plus grands artistes sont à la merci de la charité des institutions internationales ou des rares mécènes locaux pour être préservées, restaurées, conservées. Alors que l’on ne sait pas quelle vocation donner au Palais des poulets- Place des Arts qui se trouve en face du Musée d’Art du Collète Saint Pierre, ni à aucun autre des établissements publics en réparation, agrandissement-construction, les responsables de cette institution d’utilité publique font la collecte auprès des Haïtiens de la diaspora pour remembrer un lieu qui n’aurait jamais du fermer ses portes… et plus loin on lit aussi Alors qu’à Paris, au Grand Palais, les arts plastiques donnent d’Haïti la meilleure carte de visite, le Centre d’Art , là où tout a commencé demeure fermé.

Sommes nous sérieux ?

 

Allons nous nous prendre un jour au sérieux ?

C’est la question que pose Frantz Duval dans son éditorial.

 

Dans Haïti en Marche, c’est aussi une question qui retient notre attention:

Il s’agit de cet article intitulé Tourisme et Patrimoine Vive la Différence, qui s’en souvient  ?

Et là, il est question des télé Haïtiennes qui diffusent à longueur de journée des videos de groupes musicaux haïtiens. Signe particulier : Réduction de la femme à un simple objet de conquête masculine et de manière encore plus ostentatoire le décor et le lieu du  tournage où l’on reconnait inmanquablement les décapotables filant sur les autoroutes de Miami Beach.

Autrement dit une honte manifeste pour l’image de son propre pays.

Et l’on parle de relancer le tourisme national !

Qui doit-on blamer? Nos vedettes musicales qui  souffrent de bovarysme aigu ? Ou les concepteurs actuels du Haïti pays de  rêve, pays d’amour !

Autrefois,  non seulement le gouvernement reconnaissait que c’est une arme de promotion indispensable, mais tout le système y convenait.

Les nouvelles boites de nuit s’appelaient “ Aux Calebasses” ou “ Cabane Choucoune” et non comme aujourd’hui quelque barbarisme glané sur les boulevards des métropoles étrangères. ‘’’

Les responsables d’aujourd’hui préfèrent dépenser un argent fou dans des campagnes de promotion auprès de firmes internationales, mais en négligeant totalement la création locale.

Et l’Editorialiste de l’hebdomadaire Haïti en marche de conclure: En Haïti, on se détache  chaque jour davantage de notre identité. Aussi bien dans notre habillement que dans les videos vantant grotesquement les plages de Miami au rythme du compas direct, ou encore dans les appellations données aux nouveaux stores et discos de Pétionville, banlieue huppée de la capital haïtienne…

 

 

 

 

 

 

 

Cette semaine a commencé avec les funérailles d’un confrère Jean Marie Gabriel, animateur vedette d’une émission très populaire sur Radio Caraibes: Matin Caraïbes…

 

Il n’avait que 54 ans et est mort d’une crise d’asthme.

On lit sur la Page d’Accueil de Avoka Pèp la… un article plutôt pénible. Il est d’un ami du journaliste et raconte dans quelles condition vivait ce journaliste , tellement objet de louanges aujourd’hui ( mais après sa mort…)

Tout ce qu’on dit, disait, dira de lui n’a pas pu empêcher qu’il est parti vers l’au-delà, si pauvre, si incompris, si exploité et si ravagé par la maladie.

Jean-Marie Gabriel a vécu dans la misère et il est mort dans la misère.

Celui à qui vous rendez tant d’hommages, vivait dans la saleté, dans une maison avec son fils, sa mère, sa compagne et bien d’autres proches où les conditions sanitaires laissaient à désirer.

Il prêtait un costume de non-équilibré pour cacher sa misère:

ses vêtements sales, ses chaussures aux couleurs de charbon, ses sous-vêtements qu’il portaient plus de trois (3) jours. Il mangeait comme Monsieur-tout-le-monde au champs-de-mars, il traînait sa veste au plus offrant pour trouver à manger à son dernier-né, Kevin. Quand par magie il arriva à s’acheter une Honda …  Tous les jours, toutes les semaines, c’était des pannes à n’en plus finir

Pas plus longtemps que cela, l’équipe était parti pour Ennery (Artibonite), chez le Député Cholzer Chancy à l’occasion de la fête patronale de la localité; on a passé un bon moment, on a réalisé l’émission en direct là-bas, tout le monde était ravi de le voir, de faire sa connaissance. Vous savez, au retour, il était avec Tom Malè, Balakov et moi dans la voiture et il disait, avec son style de toujours, “Mesye m pa gen yon goud nasyonal pou m fè gaz e pou m fè bwat Kevin”.; on plaisantait avec ça mais, c’est quand on est arrivé devant la radio que Tom Malè avait cru que c’était vrai et il lui a prêté cinq cents gourdes (Gdes 500), prêt qu’il a acquitté bien sûr deux (2) jours après. Enfin, plus besoin de dire plus sur sa situation de misère.

Quant à maintes reprises, il répète:” Je suis le Célèbre Jean Marie Gabriel”; c’était pour vous dire que tout célèbre qu’il est, il croupit dans une misère atroce. Et, c’est une réalité, comment une vedette comme lui peut, faute par la DINEPA de fournir l’eau à la rue Metellus (Pétion-Ville), il a été faire sa lessive dans un-lave-auto tout près du Canado Haïtien?

Cette narration est de : Yvenert Foeshter Joseph…

 

Les media cette semaine font le compte rendu de la manifestation du 18 Novembre mais ont à coeur de souligner, qu’il s’agisse de HPN, Mélodie FM ,Haïti Libre qu’il n’y a pas eu de morts dans la manifestation de l’opposition. C’est la Direction centrale de la Police judiciaire ( la DCPJ) qui dément formellement les allégations selon lesquelles 3 manifestants auraient été tués lors de cette manif.

 

Les journalistes ont été emmenés en autobus à GRANDE SAVANE où a eu lieu l’inauguration de la 150ème école construite par la Fondation DIGICEL Haïti. C’est l’Ecole  Nationale Grande Savane, une école moderne et modèle », a promis M. Césaire. Il  s’engage,  en ce sens, à appliquer le programme du ministère de l’Education nationale  pour construire des citoyens utiles et honnêtes.

 

Et puis dossier politique: L’opposition décidée plus que jamais à renverser le gouvernement.

Tous les media en parlent ( dans des termes dfférents, il est vrai !

l’opposition affirme sa détermination à « renverser l’administration Martelly », forcer le Président à démissionner et « chasser l’équipe du pouvoir »...L’Opposition annonce l’organisation d’une manifestation le 25 novembre prochain dans les rues de Port-au-Prince pour exiger la démission du Président Michel Martelly, la libération des prisonniers politiques et la fin des persécutions politiques.

 

Du côté du Parlement, Les sénateurs à l’unanimité disent Non au renvoi du Parlement, en rejetant les torts sur l’Exécutif

Le président du sénat de la République, Dieuseul Simon Desras, a dit ‘’NON’’ au dysfonctionnement du parlement en 2015, ce lundi 17 novembre, dans un discours adressé à la nation. S’exprimant au nom de tous ses pairs à la veille du 211ème anniversaire de la bataille de Vertières, l’élu du Centre a accusé l’exécutif de tout mettre en œuvre pour rendre dysfonctionnel le parlement en 2015.

Rappelant au pouvoir exécutif sa responsabilité dans la crise actuelle pour n’avoir pas réalisé depuis tantôt 3 ans les élections en Haïti, le sénateur Desras a désigné l’administration Martelly comme le véritable artisan du blocage du processus électoral.

 

Et puis, il y a cette lettre adressé par les membres de l’opposition au Président de la république.

Lettre dans laquelle on lit notamment ceci :

 ‘Nous sommes, d’ores et déjà, disposés à engager des négociations sérieuses en vue de parvenir à un accord politique global’

 

Le temps passe et la crise que connait le pays risque, à l’avenir, de prendre des proportions aux conséquences incalculables. Conscients de cette grave menace, nous sommes, d’ores et déjà, disposés à engager des négociations sérieuses en vue de parvenir à un accord politique global qui garantit l’avenir démocratique du pays.

Pour aider à garder un climat serein au cours des échanges, il nous semble vivement souhaitable de requérir la présence d’un facilitateur haïtien accepté par les deux parties.

Pour finir, nous disons qu’il conviendrait à l’exécutif d’envoyer des signaux clairs d’apaisement social et politique pour créer un climat de confiance préalable à la tenue de négociations sereines, dans les meilleurs délais.

 

C’est signé de :

Jonas COFFY

AYISYEN POU AYITI

 

Levaillant LOUIS JEUNE

INITE

 

Rosemond PRADEL

FUSION

 

J.R. Bob LIMONTAS

KONTRA PEP LA

 

Turneb DELPE

Regroupement politique MOPOD

 

 

Et puis c’est  la semaine du 18 Novembre, commemoration de la bataille de Vertières. Rien de bien special n’avait été programmé.,

Le président de la république se trouvait au Capet la ville de Port-de-Paix a fêté comme il se droit, son héros: Capois la Mort.

 

Et c’est tout pour la Revue, cette semaine.

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