Michèle Pierre-Louis dans son dernier discours en tant que Premier ministre a été plutôt brève mais elle a beaucoup dit. Elle ne rappelle pas les circonstances de son entrée en fonction, ni celles de son départ . Ce n’est pas nécessaire souligne t-elle. Cependant elle rappelle à tous ceux qui veulent se donner la peine de bien regarder que la situation est bien meilleure aujourd’hui que celle qui prévalait, il y a quatorze mois.
Ensuite elle mentionne les chocs internes et externes dont elle ressent aujourd’hui encore les effets, sans toutefois les énumérer !
Elle parle de cette citoyenneté qui se cherche. Constamment contrariée et qui n’arrive pas encore à trouver son ancrage dans un vivre-ensemble qui serait porteur de mieux être. Elle qualifie le Palais National d’espace politique. « Je pars, Je m’en vais vers d’autres chemins, d’autres horizons, emportant avec moi les leçons apprises de l’exercice du pouvoir en Haïti ».
Au cours d’une brève cérémonie d’installation de son successeur à la Primature, elle mentionne encore une fois son souhait qu’ait lieu cet audit croisé sur la gestion des cent quatre vingt dix sept millions de dollars déboursés après le passage des ouragans meurtriers qui ont frappé le pays peu de temps après son entrée en fonction.
Et Michèle Pierre Louis choisit de terminer son intervention avec les mots du poète : « … La grandeur surgit telle une résistance à la douleur, à la pauvreté, à la faiblesse, à la passion, à mille obstacles… »