Port-au-Prince, le 20 novembre 2014 – (AHP) - La conférence épiscopale d’Haïti a lancé ce jeudi, un nouvel appel aux acteurs politiques en vue de la reprise des négociations.

Le porte-parole du conseil épiscopal de médiation, Mgr Patrick Harris, a fait savoir que la conférence des évêques est prête à jouer son rôle de médiateur pour favoriser une issue à la crise.

Pour beaucoup le dialogue d'El Rancho arbitré en mars dernier par la hiérarchie catholique n'avait débouché sur aucune solution, l'opposition estimant qu'il s'agissait d'un dialogue entre l'Exécutif et ses proches. .

Mais la CEH revient à la charge face au pourrissement de la situation: "Nous devons trouver entre haïtiens une solution à la crise sinon, on risque de se voir proposer une solution qui ne sera pas forcément dans notre intérêt", a dit Mgr Harris.

Il a également indiqué que pour affronter le 2e lundi de janvier (date de la fin du mandat de la chambre et du 2ème tiers du Sénat) avec sérénité, il faut que les protagonistes comprennent la nécessité de dialoguer.

Les appels au dialogue fusent aussi au Sénat de la république.

Michel Martelly est le président de tous les haïtiens et en dépits des frustrations légitimes de certains, ils doivent comprendre la nécessité de dialoguer, a indiqué le sénateur Francisco De La Cruz, du parti OPl qui se réclame de ce qu'elle appelle l'opposition modérée.

Le parlementaire a toutefois reconnu qu’il n’est pas de bon ton qu’il y ait encore des prisonniers politiques.

Le sénateur Edwin Zenny (pro-gouvernemental) a lui aussi appelé les protagonistes à faire preuve de responsabilité et à s’asseoir à la table des négociations.

Il déplore que chaque camp cherche, dans la constitution, les articles qui semblent appuyer sa position, alors que le temps ne fait que passer.