Selon l’organisation de défense des droits humains, beaucoup de sinistrés de la catastrophe se sentent abandonnés face aux échecs des politiques gouvernementales, aux expulsions forcées et aux solutions a court terme.Selon un rapport  baptisé  « 15 minutes pour partir », les violations du droit à un logement convenable en Haïti après le tremblement de terre, l’aide au développement qui a afflué à la suite du séisme n’a pas abouti à des solutions de logement sûres et durables.D’après le rapport d’Amnesty International, moins de 20 % des solutions de logement proposées peuvent être considérées comme durables ou à long terme. La plupart des programmes se contentent plutôt de proposer des solutions provisoires, par exemple les T-Shelters (abris de transition), qui sont de petites structures construites avec des matériaux légers, conçues pour durer trois à cinq ans.D’après les dernières données disponibles, 123 camps de personnes déplacées, accueillant 85 432 personnes, sont toujours ouverts en Haïti. Si le nombre de personnes vivant dans des camps a fortement diminué depuis 2010, plus de 22 000 foyers n’ont toujours pas de logement satisfaisant, écrit l’organisation.De plus, Amnesty international fait remarquer que les conditions de vie dans les camps de personnes déplacées sont très difficiles. Un tiers des habitants de ces camps n’ont pas accès à des latrines. On compte en moyenne un sanitaire pour 82 personnes.abris dans des camps de fortune depuis 2010, révèle l’ONG, ajoutant que  la grande majorité d’entre elles ne se sont vu proposer aucun autre endroit pour se réinstaller, et sont retombées dans la pauvreté et l’insécurité.Face a cette situation, l’organisation appelle le gouvernement haïtien à mettre en place des garanties contre les expulsions forcées et à faire en sorte que les solutions de logement qui sont en train d’être mises en place soient pleinement accessibles et abordables pour tous ceux dont le droit à un logement convenable est le plus menacé. Elle demande également aux donateurs et aux organes internationaux de veiller à de ce que toutes les initiatives qu’ils financent ou soutiennent accordent une place centrale aux besoins à long terme de la population et à ses droits fondamentaux. HPN